Un suppléant « Jeune »

Lorsque Catherine est venue me voir pour que je sois son suppléant, un des principaux atouts à ses yeux résidait dans ma « jeunesse » et dans mon regard « neuf » sur les choses du département... « Jeune » n'est pourtant pas la caractéristique qui me vient le plus rapidement à l'esprit si je devais me décrire mais il est indéniable qu'à 30 ans, je fais plutôt office de novice dans le monde politique si je me fie à mes camarades qui m'entourent.

Pourquoi donc en effet, si peu de jeunes en politiques ? Pourquoi tant d'incrédulité dans le regard des amis de mon âge à qui j'annonce mon engagement ?

Tout d'abord, je pense que la situation est plus complexe que cela et que considérer un jeune d'aujourd'hui comme usuellement réfractaire à la politique est une fausse idée. Au contraire, je pense qu'aujourd'hui avec la formation (économique et d'instruction civique) dispensée à l'école, le jeune est plus politisé, a un avis sur tout et exprime sa passion. Le second tour de l'élection présidentielle de 2002, la crise du CPE ainsi que les taux de participation records des dernières élections en sont la preuve.

En fait, je pense que le jeune pourrait être plus qualifié de « sceptique engagé »... intéressé mais méfiant. Cette méfiance envers un monde politique qui peut paraître quelque peu opaque voire fermé.

En ce qui me concerne, ce qui m'a décidé à m'engager, c'est la possibilité de pouvoir agir sur des sujets diversifiés mais surtout concrets, la possibilité d'agir directement au niveau local, sur la vie des gens. C’est la possibilité de travailler avec Catherine, reconnue pour ses capacités de travail et son sens du travail en équipe. C'est donc la possibilité de s'ouvrir, de rencontrer et de débattre dans un milieu que l'on découvre finalement beaucoup plus ouvert et aux perspectives nombreuses... un milieu éloigné de la réputation qu'on lui prêtait.

Mickael Loeuille, suppléant de Catherine Procaccia pour les élections cantonales de mars 2008 dans le canton de Vincennes Ouest